Stéphanie Rist nommée ministre de la Santé, de l’Autonomie et des Personnes handicapées
Publié le lundi 13 octobre 2025 à 15h14
Acteur public Députée du Loiret depuis 2017 et médecin rhumatologue au CHU d'Orléans, Stéphanie Rist a été choisie par Sébastien Lecornu comme nouvelle ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Elle succède à Catherine Vautrin qui a été nommée aux Armées.D’une carrière hospitalière à l’hémicycle
Diplômée en médecine à l’université Paris Cité et titulaire d’un DES de rhumatologie obtenu au CHRU de Tours, Stéphanie Rist a débuté sa carrière à l’AP-HP, en tant que cheffe de clinique en médecine interne à l’hôpital Louis-Mourier. Elle rejoint ensuite le CHR d’Orléans, où elle exerce comme praticienne hospitalière puis cheffe du service de rhumatologie, avant de devenir vice-présidente de la commission médicale d’établissement (CME).
Engagée dans la gouvernance hospitalière, elle complète son parcours par un master en gestion et politiques de santé à Sciences Po (2015), avant de se lancer en politique.
Une députée spécialiste des réformes de l’accès aux soins :
Élue députée du Loiret en 2017, Stéphanie Rist s’est imposée comme l’une des voix fortes du groupe présidentiel sur les sujets de santé. Rapporteure générale de la commission des affaires sociales, elle a notamment porté la loi du 19 mai 2023 visant à améliorer l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, texte structurant dans la redéfinition des pratiques avancées et de la coopération interprofessionnelle. Réélue en 2022, elle devient première vice-présidente du groupe Ensemble pour la République et rapporteure du budget de la Sécurité sociale, confirmant son influence dans les débats liés au financement du système de santé.
Un portefeuille élargi, des chantiers exigeants
À la tête du ministère de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Stéphanie Rist hérite d’un périmètre large et sensible :
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poursuite du Ségur de la santé et du pacte de refondation de l’hôpital,
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pilotage de la réforme des ARS et de la territorialisation des politiques de santé,
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consolidation de la stratégie nationale de prévention et du soutien aux aidants,
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articulation avec les politiques du grand âge et du handicap.
Sa nomination marque la volonté du gouvernement d’ancrer la politique de santé dans une approche médicale, territoriale et transversale, à l’heure où les tensions sur l’accès aux soins et les ressources humaines demeurent au cœur des préoccupations.
Une passation symbolique dans un contexte tendu :
Elle remplace Catherine Vautrin, désormais nommée ministre des Armées, dans le cadre du remaniement gouvernemental conduit par Sébastien Lecornu, réélu premier ministre après sa démission. Un portefeuille sensible pour lequel le député de l’Isère Yannick Neuder a publiquement décliné la proposition, estimant que « les conditions n’étaient pas réunies pour prendre soin de la santé des Français et de nos soignants ». Il a ajouté qu’il resterait « un acteur vigilant des choix budgétaires à venir », illustrant les tensions persistantes autour des priorités et des moyens alloués à la politique de santé.